Cet article est la retranscription de l’épisode du podcast #QSNTALKS – Episode 7 – L’identité numérique, c’est quoi ? .
Cet article est une mise à jour d’un article précédent publié sur le blog-eReputation.
Dans cet épisode:
▶️L’identité numérique , c’est quoi ?

Je vous propose d’aborder en 3 parties, c’est-à-dire en 3 émissions, le sujet de l’identité numérique.
3 émissions pour comprendre en quoi consiste l’identité numérique, les enjeux que cela représente pour chacun d’entre nous et comment s’y prendre pour gérer cette nouvelle dimension de notre personnalité.
Commençons-donc par la 1ère partie, l’identité numérique, c’est quoi ?
L’identité numérique désigne l’ensemble des traces accessibles sur internet concernant une personne physique ou une personne morale. L’identité numérique est aujourd’hui une nouvelle dimension, complémentaire, indissociable et inévitable d’une personne physique ou morale.
Il ne s’agit pas de séparer d’un côté la ‘vraie vie’ entre guillemets, d’une vie numérique qui serait accessoire et sans conséquences. Les 2 dimensions se complètent pour constituer une seule et même personnalité en 2 dimensions qui se rejoignent et se nourrissent mutuellement. Les nombreux exemples quotidiens, et nous en aborderons certains, de l’impact des informations que l’on peut trouver sur le web ne font que conforter cet état de fait.
En ce début de 21ème siècle, nous devons tous comprendre et admettre, que ce l’on appelle la vie ‘IRL’ , abréviation de l’expression anglaise, ‘In Real Life’, ne peut désormais plus faire abstraction de cette dimension numérique.
Les traces numériques qui nous concernent sont de natures, de formats et de sources différentes.
Tout d’abord, il existe des Traces numériques maîtrisées et non maitrisées
Les informations sont maitrisées lorsqu’elles émanent de la personne ou de l’organisation elle-même, et non maitrisées généralement lorsqu’elles émanent de sources tierces.
Si les informations sont dites maitrisées lorsque nous en sommes à l’origine, ce n’est toutefois pas une garantie de fiabilité puisque notre comportement et nos publications sur le web peuvent revêtir des formes multiples dont les conséquences peuvent parfois nous échapper. Notre propre comportement sur le web n’étant pas toujours ‘maitrisé’, chacun peut par la suite regretter ses propres actions.
Par exemple, on se souvient du jeune porte-parole de LREM, Ryan NEZZAR, nommé début Janvier 2018, et contraint à la démission après 4 jours, suite à l’exhumation de tweets dont il était l’auteur lorsqu’il était étudiant.
Pour autant, des informations non-maitrisées ne sont pas systématiquement nuisibles. Par exemple, les participants d’une compétition sportive, s’ils ne maitrisent pas la publication des résultats par une fédération ou un Club, n’en verront pas pour autant leur image ternie.
Donc attention à ne pas tirer de conclusions hatives concernant les informations non maitrisées car finalement elles ne seront pas systématiquement préjudiciables et, du même coup, ce n’est n’est pas parce qu’une action est maitrisée qu’elle sera systématiquement sans risque pour les traces numériques qu’elle pourra laisser.
Au-delà d’être maitrisées ou non maitrisées, les traces numériques sont dites officielles et non-officielles
Pour être qualifiée d’officielle, une information doit avoir obtenu la validation et l’autorisation de publication de la personne ou de l’organisation concernée, quelle que soit la source de publication.
Les traces numériques non-officielles émaneront donc de sources tierces pour lesquelles il n’y a pas eu de droit de regard préalable aux fins de validation et d’autorisation de publication du contenu.
Tout comme une information non maitrisée, une information non-officielle n’est pas systématiquement synonyme d’impact potentiellement négatif.
Une autre question se pose concernant les traces numériques. Qu’elles peuvent être leur forme, à quoi ressemblent-elles ?
Les traces numériques sont multiples et évoluent avec la technologie. Tout contenu mentionnant ou concernant une personne (morale ou physique) constituera une trace supplémentaire. On peut alors distinguer des traces visibles des tiers et des traces invisibles pour les internautes mais accessibles notamment aux outils de tracking qui analysent nos comportements.
- Tout d’abord, quelques exemples de traces visibles par les internautes:
- créer et renseigner son profil sur une plateforme web ou un réseau social
- publier des contenus sur les réseaux sociaux
- s’inscrire dans un Groupe de discussion sur Facebook ou LinkedIN par exemple
- intéragir sur les réseaux sociaux en utilisant les fonctionnalités collaboratives telles que le fait de Liker, de Partage’, ou de ‘Commenter’.
- Mais également intervenir dans un forum sur le web en utilisant sa véritable identité
- Voyons maintenant quelques exemples de traces invisibles par les internautes mais toujours identifiables techniquement:
- Naviguer simplement sur internet et sur les réseaux sociaux
- Interagir sur les réseaux sociaux
- Faire des recherches dans un navigateur web, qu’il s’agisse d’un moteur de recherche de type Google ou d’un réseau social
- N’oublions pas non plus les publications éphémères proposées par certains réseaux sociaux comme Snapchat, Instagram et Facebook, qui, si elles ne sont plus accessibles par les internautes, restent bien souvent hébergées sur les serveurs informatiques des applications concernées.
Dès lors, une question se pose : Peut-on maîtriser son identité numérique ?
Comme nous venons de le voir, qu’il s’agisse de notre propre comportement ou de celui de tiers s’exprimant à notre sujet, il n’est plus possible de songer à maitriser totalement son identité numérique. Mais s’en préoccuper est une nécessité pour tenter de la gérer au mieux.
Quel peut être l’impact d’une identité numérique ?
L’identité numérique a de nos jours des conséquences de plus en plus importantes dans notre quotidien. Puisqu’elle est composée de toutes les informations concernant une personne, elle est aujourd’hui précieuse dans nos relations aux autres, dans la vie privée comme professionnelle.
‘Googler’ quelqu’un est d’ailleurs devenu un réflexe pour le stalker de base mais aussi pour tout un chacun et pour des raisons différentes.
Par exemple, un commercial cherchera ainsi à se faire une idée de son interlocuteur, le recruteur cherchera des éléments complémentaires au CV d’un candidat, tout comme ce dernier s’informera sur l’entreprise et le recruteur qu’il sera amené à rencontrer, …et il ne s’agit là que de quelques exemples professionnels.
Certaines évolutions (ou dérapages) doivent inciter à davantage de vigilance et nous conforter dans l’importance de se préoccuper de notre image numérique, au même titre que nous nous préoccupons de la façon dont nous allons nous habiller chaque matin, nous coiffer, nous maquiller et nous comporter ‘IRL’.
Si vous êtes toujours sceptique sur l’importance de se préoccuper de son identité numérique, voici quelques exemples qui devraient vous convaincre : c’est par exemple cette banque aux Etats-Unis qui a intègré dans son ‘scoring’ pour l’attribution de credits l’analyse du comportement que l’on a sur Facebook et la ‘qualité’ entre guillemets de nos amis, ou ces assurances qui envisagent d’adapter nos cotisations en fonction des informations publiques collectées au travers de nos réseaux sociaux, et attention aux surprises si nous n’apportons pas la preuve que nous prenons soin de notre santé ou que nous pratiquons des activités extrêmes ou dangereuses. Exemple extrême mais finalement qui ne semble pas si éloigné, c’est le credit social mis en place en Chine, avec un ce système de notation de ses citoyens ayant pour objectif de pénaliser ou avantager les personnes en fonction de leurs comportements. De mauvaises notation pouvant empêcher l’accès à certains services publics et privés, comme les transports, mais également l’accès à certains emplois. Un système qui finalement rejoint ce que la série Black Mirror voulait présenter comme futuriste dans l’un de ses épisodes. Ce principe de notation institutionnalisé par un Etat n’est finalement pas si éloigné de ce que nous connaissons déjà dans notre quotidien. Ne sommes nous pas incités à noter en permanence et de façon officiel ? Du livreur de pizza au coiffeur, en passant par le restaurant et votre hôte de covoiturage ?
Faut-il vivre caché ?
Face à cela, on peut être tenté de préférer n’avoir aucune présence numérique.
Pour vivre heureux, vivons caché , n’est ce pas ? Malheureusement, n’avoir aucune trace numérique est quasiment impossible de nos jours. Chacun sera concerné à court ou moyen terme par les conséquences de son identité numérique, qu’il s’agisse d’un cadre personnel ou professionnel. N’avoir aucune présence numérique, si cela est encore possible, pourrait même être contre-productif et attirer les soupçons dans certains cas.
Il devient donc primordial de prendre en considération son identité numérique pour comprendre la perception que l’on peut se faire de nous et appréhender les conséquences éventuelles de cette perception pour définir une gestion efficace de sa présence numérique.
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Un article de Frédéric Foschiani, Fondateur et Président de QSN-DigiTal, agence spécialiste des réseaux sociaux et de l’eReputation => Liens utiles
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