Le 6 juillet, je recevais cet email:

Après les billets publiés sur ce blog justement, à propos du fléau que représentent les faux avis de consommateurs sur internet : Ne pas confondre eReputation et fraude d’influence

et ‘eReputation et fraude d’influence…(épisode 2): lutte contre les faux avis de consommateurs’, il me semblait improbable d’être sollicité pour des pratiques que je désapprouve.

 

 

 

 

 

Ma réponse fut évidente:

Toutefois, après une rapide recherche sur internet (signataire de l’email, nom de l’agence), et la présentation de l’email ne mentionnant aucune adresse ni numéro de téléphone ne permettant de vérifier leur existence, je pensais avoir fait l’objet d’un test pouvant provenir de la DGCCRF.

Ce que je ne manquais pas d’ailleurs de relayer sur Twitter le jour même:

J’ai donc eu le fin mot de l’histoire aujourd’hui!

Je n’ai pas fait l’objet d’un piège tendu par la DGCCRF mais par ‘Les InRocks‘! Pour un article intitulé ‘Comment des entreprises françaises fabriquent et vendent de faux avis sur le Net ‘

Confirmant une pratique connue, l’article est inquiétant sur la crédibilité des agences qui se prétendent expertes de l’eReputation tout en ayant recours à ces pratiques frauduleuses.

Comme des clients potentiels, il a suffit de contacter – sous un faux nom – une dizaine d’agences d’e-reputation, en décrivant notre futur site de réservation d’hôtels, grossièrement appelé « Voyage 2.0 ». Censé être en ligne dans 15 jours, nos partenaires imaginaires – environ 50 hôtels – désirent, pour notre lancement, des commentaires positifs de faux clients sur notre futur site et sur Tripadvisor. En deux jours, la pêche est bonne. La moitié des agences contactées (françaises et étrangères) accepte le deal, l’autre moitié ne répond pas ou décline, parfois en nous sermonnant. ‘ précise le journaliste.

Je vous recommande la lecture de cet article: lire l’article des Inrocks

Toutefois, cette article ne rendant pas justice aux agences honnêtes et professionnelles, voici le commentaire que j’ai publié sur le site des Inrocks:

‘Tout d’abord, bravo pour cet article qui a le mérite de dénoncer ces pratiques.

Ayant fait partie du panel que vous avez contacté, je regrette toutefois que votre article laisse au final peser un doute globlal sur l’ensemble des agences spécialisée dans la eReputation.

Je comprends que vous ne puissiez pas publier les noms des agences se rendant coupables de telles pratiques, mais alors pourquoi ne pas conclure avec un brin d’espoir en admettant de façon plus marquée qu’en 2 lignes que toutes les agences n’ont pas recours à ces méthodes. Il serait juste de citer ces agences qui refusent ces pratiques et qui, comme moi, vous ont même rappelé qu’elles peuvent faire l’objet de sanctions, notamment à l’initiative de la DGCCRF.

L’objectif de votre article étant de dénoncer ces méthodes frauduleuses, il serait bon que les agences scrupuleuseuses et professionnelles n’en pâtissent pas alors qu’elles aussi veulent lutter contre cela. J’ai moi-même publié 2 billets sur mon blog concernant ce fléau des faux avis, et le dernier faisait justement référence aux premières actions de la DGCCRF (https://blog-ereputation.com/2011/06/12/ereputation-et-fraude-dinfluence-episode-2-lutte-contre-les-faux-avis-de-consommateurs/).

Un dernier point sur la crédibilité des agences ayant répondu favorablement à votre demande. Le fait de vous avoir répondu favorablement est la preuve de leur incompétence en matière de eReputation. La supercherie de votre demande était facilement détectable pour qui sait a minima effectuer des recherches sur internet. J’ai d’ailleurs pensé qu’il s’agissait d’un test de la DGCCRF, comme je l’ai précisé sur Twitter le 6 juillet, date de réception de votre mail: « On me demande si je peux produire de faux avis pour un site de voyages! Test de la #dgccrf ou vraie erreur de casting? #ereputation »

Enfin, pour aller également dans le sens de Emmanuel Vivier, ces pratiques ne sont pas exclusives à internet. Un nouvel exemple de faux avis? Un reportage TV bidonné, et ce n’est pas la 1ère fois que cela se produit (http://actu.orange.fr/medias/le-journal-de-13h-de-tf1-epingle-par-le-csa-apres-un-faux-temoignage_161182.html)’

 

 

 

A la suite de ma réponse sur le site des Inrocks, voici la réponse faite par le journaliste.

 

 

Par ailleurs, ce même journaliste a reconnu le bienfondé de ma démarche, et je lui en sais gré, en publiant sur Twitter le lien vers ce billet tout en expliquant ma motivation.

Voici donc nos échanges sur Twitter.

 

Je tiens donc à remercier l’auteur de l’article des Inrocks pour contribuer à dénoncer ces fraudes que représentent les faux avis de clients sur internet et leurs auteurs, agences et annonceurs. Et je le remercie également d’avoir, par ses réponses, rappelé qu’ils existe des professionnels qui mettent un point d’honneur à faire valoir l’intégrité de leur démarche.

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Auteur 

Frédéric Foschiani – Fondateur et CEO de QSN-DigiTal, Agence Social Media

Spécialiste eReputation, réseaux sociaux et community management

Il est aussi formateur, conférencier et auteur d’articles sur ses domaines d’expertise, régulièrement sollicité par les médias.

Retrouvez ses dernières interventions

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