Cet article est la retranscription de l’épisode du podcast #QSNTALKS – Episode 58 : le défi vert du digital, vers une communication responsable

Cet épisode a été diffusé sur le podcast le 22 novembre 2023

 Dans cet épisode: 20 mns  

▶️Comprendre l’impact environnemental du contenu numérique  

▶️Eco-conception des contenus rédactionnels  

▶️Optimisation des contenus visuels  

▶️Production de vidéos durables  

▶️Adoption des formats audio éco-responsables  

▶️Stratégies de publication durable  

▶️Exemples d’entreprises adoptant une communication numérique responsable  

▶️Boîte à outils pour la communication durable  

Cet article est la retranscription de l'épisode 58 du podcast QSNTALKS. Cet épisode explique l'impact environnemental de la communication numérique et le défi que représente une communication numérique durable et responsable. Cet épisode présente de bonnes pratiques à adopter pour devenir un acteur de la communication durable.
 - L'auteur du podcast #qsntalks et de cet article est Frédéric Foschiani - Président de QSN-DigiTal , expert des réseaux sociaux et de l'eReputation.

Avez-vous pensé à l’impact environnemental de votre communication numérique ?

Cet épisode de qsntalks est un peu une suite de l’épisode 54 dans lequel j’abordais le sujet de la Durabilité et de la responsabilité sociale sur les réseaux sociaux, entre authenticité VS greenwashing. Aujourd’hui, toujours sur la sensibilisation de ces sujets, je vais aborder l’importance de l’intégration de la durabilité dans la façon de communiquer sur le web et les réseaux sociaux en introduisant des pratiques responsables notamment concernant les différents formats de contenu.

Je vous propose de découvrir le principe d’éco-communication, pour une communication numérique durable.

Cet article n’est qu’une introduction à la vaste question de la durabilité dans la communication numérique, un premier pas vers une prise de conscience et un changement nécessaire dans nos pratiques quotidiennes.

Impact environnemental du contenu numérique : comprendre et réduire l’empreinte écologique du Web

Si la révolution numérique a modifié la manière dont nous interagissons, consommons et communiquons, cette immatérialité a paradoxalement un impact matériel conséquent sur l’environnement.

L’intégration de la durabilité dans la communication sur le web et les réseaux sociaux est souvent perçue comme complexe en raison de l’inertie technique et organisationnelle. Les arguments en faveur de cette pratique incluent la réduction de l’empreinte carbone et une image de marque améliorée. Les sceptiques pourraient remettre en question l’efficacité réelle de ces actions face à la rapidité de l’évolution technologique.

Le monde numérique, souvent perçu comme dématérialisé, a en réalité une empreinte écologique tangible et croissante. Selon des études menées par des organisations telles que l’ADEME en France et le Shift Project, le stockage, la diffusion et le traitement des données numériques nécessitent une quantité significative d’énergie, majoritairement fournie par des sources non renouvelables, contribuant ainsi aux émissions globales de gaz à effet de serre. Le rapport « Lean ICT – Towards Digital Sobriety » du Shift Project (2019) indique que l’industrie du numérique est responsable d’environ 4% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, un chiffre qui pourrait doubler d’ici 2025.

Les data centers, cœurs battants de l’Internet, consomment non seulement de l’électricité pour le fonctionnement des serveurs mais aussi pour leur refroidissement, qui est essentiel au maintien de la performance et de la fiabilité. En effet, le refroidissement peut représenter jusqu’à 40% de la consommation énergétique totale d’un data center. Les réseaux de télécommunications ne sont pas en reste, avec une consommation énergétique également élevée due à la transmission sans cesse croissante des données, notamment avec l’avènement de la 5G.

Pour contrecarrer ces effets, les bonnes pratiques incluent l’adoption de l’éco-conception des services numériques, la réduction de la taille et de la résolution des médias partagés, l’optimisation des données pour les recherches, et la sélection de fournisseurs de cloud computing qui utilisent des énergies renouvelables. De plus, l’évolution vers des algorithmes plus efficaces et l’utilisation de matériel moins énergivore représentent des pistes d’amélioration.

Cependant, la mise en œuvre de ces pratiques demande une réelle prise de conscience et un changement dans les habitudes de production de contenu. Pour les individus, l’impact peut sembler minime, mais à l’échelle des milliards d’utilisateurs d’Internet, le potentiel d’économie d’énergie est considérable. Il est donc essentiel de promouvoir une culture de la sobriété numérique, qui passe par l’éducation et l’adoption de normes industrielles favorisant la durabilité.

Les critiques de ces approches avancent que les changements de comportements individuels sont trop lents pour avoir un impact significatif à court terme. Ils arguent également que l’augmentation constante du volume de données consommées pourrait annuler les gains réalisés par les améliorations de l’efficacité. Toutefois, des initiatives comme le Green IT et l’informatique durable gagnent du terrain, et des entreprises technologiques de premier plan s’engagent de plus en plus vers la neutralité carbone, illustrant ainsi le potentiel d’actions collectives pour réduire l’empreinte environnementale du numérique.

Éco-Conception rédactionnelle : stratégies pour des contenus web durables

L’éco-conception rédactionnelle repose sur une approche qui vise à minimiser l’impact environnemental des contenus publiés en ligne. Cela commence par l’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO), qui permet de réduire le nombre de recherches infructueuses et donc la consommation d’énergie liée aux requêtes serveurs. Par exemple, l’utilisation de mots-clés pertinents, de méta-descriptions précises et de balises titres adéquates guide l’utilisateur directement vers l’information recherchée, ce qui évite les clics superflus et diminue le temps passé en ligne.

L’usage stratégique des hashtags, en particulier sur les plateformes sociales, favorise également une meilleure visibilité et une pertinence accrue dans les fils d’actualité, ce qui réduit le nombre de contenus inutilement consommés. Un bon hashtag peut mener directement à un contenu ciblé, ce qui élimine les étapes intermédiaires et économise de l’énergie.

Cependant, l’efficacité de l’éco-conception rédactionnelle pourrait être questionnée avec l’avènement de nouvelles technologies telles que les assistants vocaux et l’intelligence artificielle. Les recherches vocales, par exemple, tendent à utiliser des phrases plus naturelles et plus longues que les recherches textuelles classiques, ce qui peut compliquer l’optimisation SEO traditionnelle. De plus, les algorithmes d’IA qui personnalisent les contenus pour les utilisateurs peuvent potentiellement rendre certaines formes d’optimisation SEO moins pertinentes.

Néanmoins, ces technologies peuvent aussi être vues comme une opportunité pour l’éco-conception rédactionnelle. Par exemple, l’IA peut être utilisée pour mieux comprendre les intentions des utilisateurs et améliorer l’efficacité du SEO en correspondant plus précisément aux requêtes des utilisateurs. Cela pourrait à terme réduire encore plus les recherches infructueuses.

Il est donc crucial de rester au fait des dernières évolutions technologiques et d’adapter continuellement les pratiques d’éco-conception rédactionnelle pour qu’elles restent efficaces dans un paysage numérique en mutation. En parallèle, éduquer les rédacteurs et les créateurs de contenu sur l’importance de ces pratiques constitue un volet essentiel pour une mise en œuvre réussie et un impact environnemental réduit.

Optimisation visuelle écoresponsable : techniques pour des images et graphiques plus verts sur le web

L’optimisation des contenus visuels est une composante clé de l’éco-conception web. Elle implique l’utilisation de formats de fichiers qui offrent une compression efficace sans perte significative de qualité. Par exemple, le format PNG est souvent utilisé pour des images avec transparence, mais il peut être remplacé par PNG-8 qui peut réduire considérablement la taille du fichier. De même, le JPEG optimisé, qui ajuste le taux de compression en fonction du contenu de l’image, permet de diminuer la taille sans dégrader visiblement l’image.

Des formats plus récents, tels que JPEG XR développé par Microsoft et WebP lancé par Google en 2010, vont encore plus loin. WebP, en particulier, offre une compression qui peut surpasser JPEG et PNG jusqu’à 30% sans perte de qualité perceptible, supporte la transparence et peut même remplacer le GIF pour les animations.

Cependant, ces formats avancés ne sont pas sans obstacles. La compatibilité avec les anciens navigateurs est un défi. Bien que les navigateurs modernes supportent généralement WebP, certains utilisateurs sur des systèmes plus anciens ou moins courants pourraient ne pas être en mesure d’afficher ces images. Cela nécessite des stratégies de repli, comme l’utilisation de balises en HTML5 qui permettent de spécifier plusieurs sources pour une image, laissant le navigateur choisir la meilleure option supportée.

L’utilisation d’outils de compression peut être essentielle. Des logiciels comme Photoshop, GIMP, ou des services en ligne comme TinyPNG ou Compressor.io, permettent d’optimiser les images avant de les publier. Ces outils analysent et réduisent les informations inutiles dans les fichiers images, réduisant ainsi leur taille tout en maintenant une qualité acceptable pour l’affichage sur le web.

L’adoption de ces pratiques peut être entravée par le manque de connaissance ou la résistance au changement. Les professionnels du web doivent donc être éduqués sur les avantages de l’utilisation de ces formats et outils, non seulement en termes d’économies de bande passante et de stockage mais aussi pour leurs contributions potentielles à la réduction de l’empreinte carbone du secteur numérique.

Vidéos durables sur les réseaux sociaux : créer du contenu vidéo écologique et engageant

La production de vidéos durables sur les réseaux sociaux est une démarche essentielle dans la réduction de l’empreinte énergétique du contenu numérique. Le processus commence par la considération de la résolution et de la durée des vidéos. Par exemple, alors qu’une vidéo en 4K offre une haute qualité d’image, elle est également beaucoup plus lourde en termes de taille de fichier que la HD ou la Full HD. Ainsi, adapter la résolution au contenu et à l’audience cible peut réduire significativement la quantité de données transférées et stockées, et donc l’énergie consommée pour leur diffusion et leur visionnage.

Cela se fera au moyen de codecs.

Un codec désigne un logiciel ou un matériel qui permet de compresser ou décompresser un flux, vidéo ou audio, en respectant une certaine norme. C’est naturellement dans le domaine de la vidéo et de l’audio que l’on rencontre le plus fréquemment la notion de codec.

L’utilisation de codecs modernes comme le H.265/HEVC, qui est plus efficace que son prédécesseur H.264 en termes de compression, permet de réduire jusqu’à 50% la taille du fichier pour une qualité équivalente. Cette économie de bande passante est cruciale, surtout avec l’augmentation de la consommation de vidéos sur les réseaux sociaux. Toutefois, l’adoption de tels codecs nécessite souvent des mises à jour matérielles et logicielles, tant du côté des serveurs que des appareils des utilisateurs, ce qui peut représenter un obstacle non négligeable.

En outre, encourager les utilisateurs à privilégier la qualité du contenu plutôt que la résolution vidéo peut aider à réduire la préférence pour les vidéos haute résolution. Cela nécessite une sensibilisation quant à l’impact environnemental du streaming vidéo en haute résolution et la promotion d’une consommation de contenu plus consciente et responsable.

Avec l’explosion du streaming, les acteurs majeurs sont obligés de se préoccuper du sujet.

En début d’année, Apple a racheté la startup WaveOne, spécialisée dans l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la compression vidéo

En France, la société ATEME est spécialiste de la compression vidéo à destination des diffuseurs TV, des opérateurs Telecom et des plateformes vidéos, dont plus de 90% du chiffre d’affaires est réalisé à l’étranger.

Les réseaux sociaux ont également un rôle à jouer en mettant en avant des options de visionnage à basse résolution ou en ajustant automatiquement la qualité de la vidéo en fonction de la connexion internet de l’utilisateur. Cela peut aider à réduire la consommation de données sans altérer significativement l’expérience utilisateur.

La production de vidéos durables est donc un équilibre entre la qualité technique du contenu, l’expérience utilisateur et la responsabilité environnementale. Elle requiert une prise de conscience collective et des efforts concertés de la part des créateurs de contenu, des plateformes de diffusion et des utilisateurs finaux.

Formats audio éco-responsables : choisir des codecs durables pour podcasts et streaming

L’optimisation audio est une démarche éco-responsable souvent sous-estimée. Dans l’univers des podcasts et des formats audio live, l’adoption de codecs de compression efficaces est cruciale pour minimiser l’empreinte carbone. Le format AAC (Advanced Audio Coding), par exemple, est réputé pour son efficacité supérieure en matière de compression par rapport au MP3 traditionnel, offrant une meilleure qualité à des débits binaires plus faibles. Cela se traduit par des fichiers audio plus petits, qui requièrent moins de ressources en termes de stockage et de bande passante lors de la diffusion en streaming ou du téléchargement.

Le format Opus, encore plus récent, est considéré comme l’un des codecs les plus polyvalents et efficaces actuellement disponibles, particulièrement adapté pour les applications en temps réel comme les communications sur Internet ou le streaming en direct. Opus ajuste dynamiquement la qualité de l’audio en fonction des exigences de la bande passante, ce qui permet d’obtenir des fichiers extrêmement compacts avec peu ou pas de perte de qualité perceptible.

Le choix entre l’audio stéréo et mono peut également impacter

 la taille du fichier. Pour des contenus comme les discours ou les podcasts purement informatifs, le mono est souvent suffisant et peut réduire la taille du fichier de moitié par rapport à la stéréo sans compromettre l’intelligibilité du contenu.

Malgré ces avantages, l’industrie audio numérique peut être réticente à s’éloigner des standards comme le MP3, qui sont largement répandus et universellement pris en charge par les appareils et logiciels. De plus, il existe une résistance culturelle, notamment chez les audiophiles et les professionnels de l’audio, qui privilégient la qualité sonore au-dessus de la taille de fichier.

Pour surmonter ces obstacles, il est nécessaire d’informer et d’éduquer les créateurs de contenu et les consommateurs sur les avantages environnementaux et pratiques des codecs modernes. Les plateformes de diffusion peuvent également encourager cette transition en optimisant leurs algorithmes de diffusion pour privilégier les formats éco-responsables et en fournissant des réglages de qualité adaptative pour les utilisateurs finaux.

Enfin, il est important de souligner que la qualité perçue de l’audio ne dépend pas uniquement du codec utilisé, mais aussi de la qualité de la source originale et du soin apporté à la production et au mixage. Une production audio de qualité, associée à une compression intelligente, peut donc répondre à la fois aux attentes des auditeurs exigeants et aux impératifs d’une consommation numérique responsable.

Stratégies de publication durable : planifier et diffuser du contenu numérique de manière écoresponsable

L’adoption de stratégies de publication durable est une démarche qui vise à optimiser les moments de diffusion des contenus pour correspondre aux périodes de moindre charge des réseaux et des data centers, connues sous le nom d’heures creuses. Publier pendant ces périodes peut théoriquement réduire la consommation d’énergie en évitant les heures de pointe où l’infrastructure est fortement sollicitée.

L’identification de ces heures creuses peut varier selon les régions et les habitudes de consommation des utilisateurs. Des outils d’analyse de trafic internet, comme ceux proposés par Cisco ou Akamai, peuvent aider à déterminer les moments les moins chargés du réseau. Cependant, cette stratégie peut se heurter à la réalité de l’engagement des utilisateurs. Les heures creuses dans une région donnée peuvent ne pas coïncider avec les moments où l’audience cible est en ligne, ce qui pourrait limiter la portée et l’efficacité des publications.

De plus, si cette pratique était adoptée massivement, elle pourrait ironiquement créer de nouveaux pics de consommation pendant ces heures auparavant creuses. Cela nécessiterait une coordination entre les différents acteurs du web pour répartir les publications et maintenir un niveau de charge équilibré sur le réseau.

Il est également important de considérer que les data centers modernes sont conçus pour gérer des variations de charge. Certains experts argumentent que leur efficacité énergétique ne fluctue pas de manière significative avec la charge, grâce à des technologies de refroidissement et de gestion de l’énergie avancées. Cela suggère que la stratégie de publication pendant les heures creuses devrait être complétée par d’autres approches pour une réelle efficacité.

Une autre tactique dans le cadre d’une stratégie de publication durable est l’optimisation du contenu lui-même avant la publication comme j’en ai parlé précédemment avec l’optimisation de la taille des images et vidéos qui réduiront l’énergie nécessaire à leur stockage, leur téléchargement et leur affichage, indépendamment de l’heure de publication.

Pour les entreprises et les marques, une stratégie de publication durable peut également intégrer une dimension sociale, en sensibilisant l’audience sur les raisons et les avantages de ces choix. Communiquer sur les pratiques durables adoptées renforce non seulement l’image de l’entreprise mais encourage également les consommateurs à soutenir ces initiatives et à adopter des comportements similaires.

Enfin, les plateformes de réseaux sociaux pourraient intégrer des fonctions permettant de planifier automatiquement les publications durant des périodes optimales d’un point de vue énergétique, tout en garantissant une bonne visibilité et interaction avec l’audience ciblée. Cela contribuerait à une adoption plus large des pratiques de publication durable sans sacrifier l’engagement des utilisateurs.

Cas concrets d’entreprises en communication responsable : innovations et pratiques durables

Des entreprises pionnières ont intégré les principes de durabilité dans leur stratégie de communication numérique, en adoptant des pratiques qui réduisent leur impact environnemental.

Veja, la marque française de chaussures éco-responsables, est un exemple de transparence et d’engagement environnemental. En plus de ses pratiques de production durable, Veja utilise des plateformes de réseaux sociaux pour sensibiliser ses consommateurs aux enjeux écologiques. L’entreprise sélectionne des images de haute qualité mais de taille optimisée pour ses publications, réduisant ainsi la quantité de données échangées sur le réseau lors de chaque visualisation.

Patagonia, la marque de vêtements outdoor, est connue pour son militantisme environnemental. Elle utilise sa présence en ligne pour promouvoir des campagnes de conservation et pour partager des contenus éducatifs sur la durabilité. Patagonia adapte également le format et la résolution de ses vidéos promotionnelles pour limiter leur empreinte numérique, tout en maintenant un message impactant.

Google a mis en place des mesures pour améliorer l’efficacité énergétique de ses data centers, en utilisant de l’intelligence artificielle pour prédire et gérer la consommation d’énergie, ce qui a permis de réduire considérablement leur empreinte carbone. Bien que cette échelle d’innovation nécessite des investissements conséquents, elle illustre le potentiel de réduction de l’impact environnemental grâce à l’optimisation des processus et à l’adoption de technologies avancées.

Pour les petites entreprises, reproduire les efforts de géants comme Google peut sembler décourageant. Cependant, des initiatives à plus petite échelle peuvent également avoir un impact significatif. Par exemple, une petite entreprise pourrait :

  1. Choisir un hébergement web vert, alimenté par des sources d’énergie renouvelables.
  2. Utiliser des services d’emailing qui optimisent la taille des pièces jointes et les images intégrées.
  3. Développer un site web éco-conçu, en limitant l’utilisation de scripts lourds et en privilégiant une navigation simple et efficace.
  4. Adopter une politique de « zéro email interne » pour réduire le stockage numérique inutile.
  5. Instaurer les réflexes de compression des images et des vidéos avant publication comme je l’ai détaillé précédemment

Chacune de ces actions, bien que modeste individuellement, contribue à une stratégie globale de durabilité numérique. L’accumulation de petits gestes peut entraîner des changements significatifs, et l’exemple donné par des entreprises plus petites mais engagées peut inspirer d’autres acteurs du marché à suivre le même chemin.

Boîte à Outils pour une communication durable : ressources et outils pour optimiser votre stratégie écologique sur le web

Pour réduire l’empreinte énergétique des contenus numériques, plusieurs outils et services peuvent être utilisés par les entreprises pour optimiser la taille des images et des vidéos.

Outils d’optimisation d’images :

  1. TinyPNG et TinyJPG : Ces services en ligne utilisent des techniques de compression intelligentes pour réduire la taille des fichiers PNG et JPEG sans affecter de manière significative la qualité visuelle.
  2. ImageOptim : Disponible pour MacOS,  permet de compresser les images pour le web, en éliminant les données inutiles sans perte de qualité.
  3. Kraken.io : Un outil puissant de compression d’images qui permet de réaliser des économies de bande passante conséquentes, offrant à la fois une version en ligne et une API pour les développeurs.

Outils d’optimisation de vidéos :

  1. Handbrake : Un transcodeur vidéo open-source qui permet de convertir des vidéos dans presque tous les formats, avec de nombreuses options de compression pour réduire la taille des fichiers.
  2. Shrink.Videos : Un service web qui utilise des codecs de compression modernes pour réduire la taille des fichiers vidéo sans perte de qualité notable.
  3. Adobe Media Encoder : permet une optimisation fine des vidéos grâce à des réglages avancés et une intégration parfaite avec les logiciels de montage vidéo professionnels.

Services spécialisés :

Des entreprises offrent des services spécialisés pour optimiser les contenus numériques :

  1. Cloudinary : Une solution de gestion des médias en ligne qui fournit des outils pour l’optimisation automatique des images et vidéos, avec un stockage et une livraison adaptatifs.
  2. Akamai : offre des services d’optimisation d’images et de vidéos pour accélérer le chargement des pages et réduire la consommation de données.
  3. Fastly : propose des services d’optimisation des images à la volée, réduisant le poids des contenus avant leur distribution sur le web.

L’utilisation de ces outils et services peut aider les entreprises de toutes tailles à diminuer la taille de leurs contenus visuels et vidéos, ce qui est bénéfique à la fois pour la réduction de l’empreinte carbone et pour l’amélioration de l’expérience utilisateur sur leurs sites web et plateformes de réseaux sociaux. La mise en place de ces solutions peut nécessiter un investissement initial, mais les économies réalisées en termes de stockage et de bande passante, ainsi que les bénéfices en termes d’image de marque durable, peuvent s’avérer considérables sur le long terme.

En conclusion

Les actions individuelles et collectives sont essentielles pour une communication numérique plus verte. L’argument principal contre est le doute sur l’impact réel de ces changements à l’échelle globale, en particulier si les actions ne sont pas adoptées de manière généralisée.

Comme tous les sujets liés à la durabilité, la durabilité dans la communication numérique nécessite la participation de tous, particuliers et entreprises, un premier pas vers une prise de conscience et un changement nécessaire dans nos pratiques quotidiennes.

Si beaucoup d’entreprises n’ont pas encore réfléchit à la question ou n’y sont pas particulièrement favorables, l’adoption de pratiques de communication numérique durable passera finalement par l’impact que cela peut avoir pour renforcer l’image de marque et l’engagement des consommateurs.

Pour approfondir le sujet, des ressources comme le site de l’ADEME ou le rapport de Greenpeace « Clicking Clean » sont des points de départ essentiels.

Il est temps d’innover et d’adopter de nouvelles pratiques.

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