1er article de notre dossier sur l’identité numérique à découvrir en 3 épisodes :

  • L’identité numérique, c’est quoi ?
  • Identité numérique : les risques et les précautions utiles
  • Comment gérer son image numérique

L’identité numérique désigne l’ensemble des traces accessibles sur internet concernant une personne physique ou une personne morale. L’identité numérique est aujourd’hui une nouvelle dimension, complémentaire, indissociable et inévitable d’une personne physique ou morale.

Il ne s’agit pas de séparer d’un côté la ‘vraie vie’,  d’une vie numérique qui serait accessoire et sans conséquences. Les 2 dimensions se complètent pour constituer une seule et même personnalité en 2 dimensions qui se rejoignent et se nourrissent. Les nombreux exemples quotidiens, et nous en aborderons certains, de l’impact des informations que l’on peut trouver sur le web ne font que conforter cet état de fait.

Ce que l’on appelle la vie ‘IRL’ (In Real Life) ne peut désormais plus faire abstraction de la dimension numérique.

Les traces numériques que nous constatons sont de natures, de formats et de sources différentes.

Traces numériques maîtrisées et non maitrisées

Les informations sont maitrisées lorsqu’elles émanent de la personne ou de l’organisation elle-même, et non maitrisées généralement lorsqu’elles émanent de sources tierces.

Si les informations sont dites maitrisées lorsque nous en sommes à l’origine, ce n’est toutefois pas une garantie de fiabilité puisque notre comportement et nos publications sur le web peuvent revêtir des formes multiples dont les conséquences peuvent parfois nous échapper. Notre propre comportement sur le web n’étant pas toujours ‘maitrisé’, chacun peut par la suite regretter ses propres actions.

Citons 2 exemples :

  • Le jeune porte-parole de LREM, Ryan NEZZAR, nommé début Janvier 2018, et contraint à la démission après 4 jours, suite à l’exhumation de tweets dont il était l’auteur lorsqu’il était étudiant.
  • La candidate du concours THE VOICE 2018, Mennel IBTISSEM, contrainte à l’abandon pour des tweets rédigés à l’occasion d’événements terroristes en France, bien avant sa participation à THE VOICE.

Pour autant, des informations non-maitrisées ne sont pas systématiquement nuisibles. Par exemple, les participants d’une compétition sportive, s’ils ne maitrisent pas la publication des résultats par une fédération ou un Club, n’en verront pas pour autant leur image ternie.

Traces numériques officielles et non-officielles

Pour être qualifiée d’officielle, une information doit avoir obtenu la validation et l’autorisation de publication de la personne ou de l’organisation concernée, quelle que soit la source de publication.

Les traces numériques non-officielles émaneront donc de sources tierces pour lesquelles il n’y a pas eu de droit de regard préalable aux fins de validation et d’autorisation de publication du contenu.

Tout comme une information non maitrisée, une information non-officielle n’est pas systématiquement synonyme d’impact potentiellement négatif.

A quoi ressemblent les traces numériques ?

Les traces numériques sont multiples et évoluent avec la technologie. Tout contenu mentionnant ou concernant une personne (morale ou physique) constituera une trace supplémentaire. On peut alors distinguer des traces visibles des tiers et des traces invisibles pour les internautes mais accessibles aux outils de tracking qui analysent nos comportements.

Quelques exemples de traces visibles par les internautes:

  • créer et renseigner son profil sur une plateforme web ou un réseau social
  • publier des contenus sur les réseaux sociaux
  • s’inscrire dans un Groupe de discussion à titre personnel sur Facebook ou à titre professionnel sur LinkedIN
  • intéragir sur les réseaux sociaux en utilisant les fonctionnalités collaboratives telles que ‘J’aime’, ‘Partager’, ‘Commenter’.
  • Intervenir dans un forum sur le web en utilisant sa véritable identité

Quelques exemples de traces invisibles par les internautes mais toujours identifiables techniquement:

  • Naviguer simplement sur internet et sur les réseaux sociaux
  • Interactions sur les réseaux sociaux
  • Recherches faites dans un navigateur web, qu’il s’agisse d’un moteur de recherche de type Google ou d’un réseau social tel que LinkedIN
  • Les publications éphémères (Snapchat, Instagram, Facebook,…) qui, ils elles ne sont plus accessibles par les internautes, restent hébergées sur les serveurs informatiques des applications concernées.

Peut-on maîtriser son identité numérique ?

Comme nous venons de le voir, qu’il s’agisse de notre propre comportement ou de celui de tiers nous concernant, il n’est plus possible de songer à maitriser totalement son identité numérique. Mais s’en préoccuper est une nécessité pour tenter de la gérer au mieux.

Quel peut être l’impact d’une identité numérique ?

L’identité numérique a de nos jours des conséquences de plus en plus importantes dans notre quotidien. Puisqu’elle est composée de toutes les informations concernant une personne, elle est aujourd’hui précieuse dans nos relations aux autres, dans la vie privée comme professionnelle.

‘Googler’ quelqu’un n’est-il pas devenu un réflexe ? Un commercial cherchera ainsi à se faire une idée de son interlocuteur, le recruteur cherchera des éléments complémentaires au CV d’un candidat, tout comme ce dernier s’informera sur l’entreprise et le recruteur qu’il sera amené à rencontrer, …et il ne s’agit là que de quelques exemples professionnels.

Certaines évolutions (ou dérapages) doivent inciter à davantage de vigilance et nous conforter dans l’importance de se préoccuper de notre image numérique, au même titre que nous nous préoccupons de la façon dont nous allons nous habiller chaque matin, nous coiffer, nous maquiller et nous comporter ‘IRL’ (In Real Life).

Pour nous en convaincre, pensons à cette banque américaine qui intègre dans son ‘scoring’ le comportement que l’on a sur Facebook et la ‘qualité’ de nos amis, ou les assurances qui envisagent d’adapter nos cotisations en fonction des informations publiques collectées au travers de nos réseaux sociaux, et attention aux surprises si nous n’apportons pas la preuve que nous prenons soin de notre santé ou que nous pratiquons des activités extrêmes ou dangereuses.

Face à ces exemples pour le moins inquiétants, on peut être tenté de préférer n’avoir aucune présence numérique. Pour vivre heureux, vivons caché ?

Malheureusement, n’avoir aucune trace numérique est quasiment impossible de nos jours. Chacun sera concerné à court ou moyen terme par les conséquences de son identité numérique, qu’il s’agisse d’un cadre personnel ou professionnel. N’avoir aucune présence numérique, si cela est encore possible, pourrait même être contre-productif. Il est donc important de prendre en mains son eReputation, cette perception que l’on se fait en analysant l’ensemble des éléments qui constituent une identité numérique.

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Un article de Frédéric Foschiani, Fondateur et Président de QSN-DigiTal, agence spécialiste des réseaux sociaux et de l’eReputation => Liens utiles

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